Coordination de ARICY CURVELLO
JOÃO CABRAL DE MELO NETO
A viagem
Quem é alguém que caminha
toda a manhã com tristeza
dentro de minhas roupas, perdido
além do sonho e da rua?
Das roupas que vão crescendo
como se levassem nos bolsos
doces geografias, pensamentos
de além do sonho e da rua?
Alguém a cada momento
vem morrer no longe horizonte
de meu quarto, onde esse alguém
é vento, barco, continente.
Alguém me diz toda a noite
coisas em voz que não ouço.
Falemos na viagem, eu lembro.
Alguém me fala na viagem.
O poema e a água
As vozes líquidas do poema
convidam ao crime
ao revólver.
Falam para mim de ilhas
que mesmo os sonhos
não alcançam.
O livro aberto nos joelhos
o vento nos cabelos
olho o mar.
Os acontecimentos de água
põem-se a se repetir
na memória.
EN FRANÇAIS
Le Voyage
Qui est-ce quelqu’un qui marche
tout le matin avec tristesse
au-dedans de mes vêtements, perdu
au-delà du rêve et de la rue ?
Des vêtements qui grandissent
comme s”ils portaient dans les poches
de douces geographies, des pensées
de l’au-delà du revê et de la rue?
Quelqu’un à chaque instant
vient mourir au lointain horizon
de ma chambre, où ce quelqu’un
est vent, bateau, continent.
Quelqu’un me dit toute la nuit
des choses dans une voix que je n’entends pas.
Parlons du Voyage, je me soutiens.
Quelqu’un me parle du voyage.
Le poème et l’eau
Les voix liquides du poème
invitant au crime
au revolver.
Elles me parlent d’iles
que même les rêves
n’ atteignent pas.
Le livre ouvert sur mes genoux
le vent dans mes cheveux
je regarde la mer.
Les événements d’eau
se mettent à se répéter
dans la mémoire.
(Da antologia bilingüe “Poésie du Brésil”, seleção de Lourdes Sarmento, edição Vericuetos, como nº 13 da revista literária francesa “Chemins Scabreux”, Paris, setembro de 1997.Traduções de Lucilo Varejão, Maria Nilda Miranda Pessoa e outros.)
LA POÉSIE BRÉSILIENNE CONTEMPORAINE. Anthologie réunie,
préfacée e traduite par A. D. TAVARES-BASTOS. Ouvrage
couronée par l´Academie Française em 1954. Paris: Editions Seghers,
1966. 292 p. sobrecapa. Ex. bibl. Antonio Miranda
Né à Recife (Pernambouc) em 1920.
Chez ce jeune poète, dont les plaquettes insolites sortent de as presse à bras à Recife, à Rio où à Barcelone, à l´enseigne des Amis, du Livre ou du Livre indécousable, voudra-t-on voir celui qui, comme le réclamait un critique brésilien, écrirait enfin autre chose que ce qu´ont fait Manuel Bandeira, Murilo Mendes ou Carlos Drummond de Andrade? Il n´est pas trop tôt poru entrevoir dans la sécheresse de son style, dans le soin avec lequel il taille son langage difficile et à maint endroit hermétique, une nouvelle claurière dans la poésie brésililienee contemporaine. Il coupe aux facilites verbales rencontrées fréquemment chez certains “modernistes”, Tant pis si l´on peut luit reprocher des influences trop sensibsles de Mallarmé, de Réverdy ou de Valéry. Mais, en verité, de tant d´influences remarquées jusqu´ici chez leurs poètes nouveaux, le Brésiliens n´en avaient pas encore dont la source de montrât si épurée.
João Cabral de Melo Neto fit ses études à Recife où, en 1941,avec Vicente de Rêgo Monteiro, Willy Lewin et José Guimarães de Araujo, il réalisa le premier Congrès de poésie de Pernambouc. En 1942, il s´en fut à Rio de Janeiro s´inscrire à un concours des Affaires Etrangères et entra dans la carrière diplomatique.
A CARLOS DRUMMOND DE ANDRADE
Il n´y a passa de parapluie
Contre le poème
Qui monte des régions où tout est surprise
Comme une fleur un carré.
Il n´y a pas de parapluie
Contre l´amour
Qui mâche et crache comme n´importe quelle bouche
Qui broie comme un accident.
In n´y a parapluie
Contre l´ennui
L´ennui des quatre murs, des quatre
Saisons, des quatre points cardinaux.
Il n´y a pas de parapluie
Contre le monde
Dévoré chaque jour dans les journaux
Sous le espèces du papier et de l´encre.
Il n´y a passa de parapluie
Contre le temps
Rivière coulant sous le lit, torrent
Charriant les jours, les cheveux.
“O ENGENHEIRO”
FRAGMENT DE LA FABLE D´AMPHION
Le désert
Dans lse désert, parmi le
paysage de son
vocabulaire, Amphion,
Dans l´air mineral privé
même de l´ailée
végétation, dans le désert
que fuient les nuages
emportant dans leur ventre
les grasses saisons,
Amphion, au milieu des pierres
pareilles à des fruits oubilés
qui n´ont pas voulu
mûrir, Amphion,
comme s´il traçait
cercle précis
sur le sable, geste pur
de résidus, respire
le désert, Amphion.
*
Là c´est un temps clair,
comme la source
et dans la fable.
Là, rien n´est resté de la nuit
comme l´herbe
parmi les pierres.
Là, c´est une terre blanche
et avide
comme la chaux.
Là, vou ne pouvez placer
votre tristesse
comme un livre
sur le rayon.
*
Au soleil du désert et
dans le silence atteint
comme une amande,
sa flûte tarit:
sans la terre douce
d´eau et de sommeil:
sans les grains de l´amour
apportés par les brises,
as flûte tarit:
comme une pierre
encore légère, ou des lèvres
au vent du large.
*
:
(Le soleil du désert
ne fait pas lever la vie
comme un pain.
Le soleil du désert
ne couve pas les vieux
oeuf du mystère.
Même les discrets
blés efflanqués
ne resistent pas
au soleil du désert,
net, qui domine
cette vaine faim.)
*
Sa prose est assurée
si la flûte tarit:
elle sera de muet ciment,
non pas un buccin,
la conque que est ce qui reste
de jour de son jour:
exact, il passera para l´horloge,
comme le fil d´um couteau.
“PSICOLOGIA DA COMPOSIÇÃO, COM A
FÁBULA DE ANFIN E ANTIODE”
Página publicada em setembro de 2008; PÁGINA ampliada e republicada em junho de 2018
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