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Sobre Antonio Miranda
 
 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Coordination de ARICY CURVELLO 

GILBERTO MENDONÇA TELES

GILBERTO MENDONÇA TELES

 

 

Gilberto MENDOÇA TELES (Goiâs/Brésil, 1931), professeur émérite à l'Université fédérale de Goiâs et à l'Université catholique pontificale de Rio de Janeiro où il enseigne la littérature, est poète et essayiste. Il a publié de nombreux ouvrages dans ces deux domaines.

 

Il a donné des cours de littérature brésilienne en Uruguay (Institut de Culture urugayo-brésilien ), au Portugal (Université de Lisbonne), en France (Universités de Haute Bretagne, à Rennes, et de Nantes), aux Etats-Unis (Université de Chicago) et en Espagne (Université de Salamanque).

 

Prix « Machado de Assis » ( pour l'ensemble de son œuvre) décerné par l'Académie brésilienne des Lettres en 1989, il a été élu « Intellectuel de l'année 2002 » (trophée « Juca Pato » de l'Union brésilienne des écrivains de Sâo Paulo), et a été nommé Commandant de l'Ordre de l'Infant Dom Henrique par le gouvernement portugais. Il a reçu la médaille du Mérite Anhangùera du gouvernement de Goiâs, au Brésil. Il est aussi correspondant associé de l'Académie des Sciences de Lisbonne. De nombreux hommages lui ont été rendus en 2005 pour commémorer ses 50 ans de littérature.

 

 

A  ARTE   DE  AMAR

 

 

Abro o espaço da fome e me abasteço

das coisas mais comuns.

Sou trivial e sóbrio, mas faminto.

Amo o jogo das tripas e dos tropos

e todo dia exercito a competência

da língua retorcida como um búzio

nas vésperas da posse.

 

 

E sete vezes sete ( e mais a conta

dos números do mito ) arremeti

meus dardos contra os muros

dessa tebas morena de mil olhos.

 

 

E sete vezes sete ( e mais o fôlego

dos gatos guturais ) recomecei

o gesto natural da minha flauta

que a chuva modulava no alicerce,

como a canção de amor que principiava

pelas curvas do ventre nos espelhos.

 

 

 

 

L’  ART  D’ AIMER

 

 

J’ ouvre l’ espace de la faim et je m’ en approvisionne

des choses les plus communes.

Je suis trivial e sobre, mais affamé.

J’ aime le jeu des tripes et des tropes

et tous les jours j’ excite ma compétence

la langue tordue comme un buccin

à la veille de la possession.

 

 

Et sept fois sept (et plus le compte

des numéros du mythe) j’ ai lancé

mes dards contre les murs

de cette Thèbes brune de mille yeux.

 

 

 

 

Et sept fois sept ( et plus l’ haleine

des chats gutturaux) j’ ai recommencé

le geste natural de ma flûte

que la pluie modulait dans le fondement,

comme la chanson de l’ amour qui commençait

par les courbes du ventre dans les miroirs.

 

 

 

                                                                                                

                                                     Ø  Đ  Φ   

 

                                                       

( Da antologia bilingüe “Poésie du Brésil”, seleção de Lourdes Sarmento, edição Vericuetos, como nº 13 da revista literária francesa  “Chemins Scabreux”, Paris, setembro de 1997. Traduções de Lucilo Varejão, Maria Nilda Miranda Pessoa e outros.O poema acima foi compilado por Olga Savary.)

 

 

De
Gilberto Mendonça Teles
La Syntaxe invisible e L´Animal.  
Trad. Catherine Dumas et Christine Choffey.
Paris: Éditions Caractères, 2006.   120 p.  
ISBN2-85446-407-9

 

 

PLURIEL DE NUAGES

 

S'il est un pluriel de nuages et s'il est des ombres

projetées au texte des cavernes,

pourquoi ne pas plonger, ne pas tonter en ondes

Ia réfraction des poissons et des pierres ?

 

Il est toujours quelque brume, une face obscure

qui parcourt le poème. Au bilan, un faisceau

de formes biaisées, une presque armure

qui ne resiste guère à ton assaut.

 

Si quelque jour au contre-jour s'esquisse,

s'il est au fil des temps lumière et vent,

à l'embouchure du fleuve, peut-être, une autre ville

s'offre à tes yeux au soleil levant.

 

L´important est marcher, cueillir fleurettes,

se faire un total d'(im)possibles parcelles,

parachever certaines, et créer dans le temps

des bribes d'illusions et primevères.

 

L'important est lire la cavité

des nuages, et scruter leurs non-dits :

le reste, ce sont armes pour ton combat,

fausses alarmes pour tes sens.

 

                                      (Plural de nuvens, 1984)

 

 

EXEGESE

 

Tu veux te cacher, alors montre-toi.

Dis tout cê que tu sais de la vie.

Racontetonexpériencedesaffaifes,

proclame ta valeur de parasite

et laisse-les discuter dans les casernes

ton fruit bem entre toutes lrs femmes

de bonne famille de cette terre.

Ensuite cache tout dans un poème

et sois ttanquille : personne ne lira.

Si on l'a lu, on n'y verra plus que du bleu,

on trouvera que tout est rimaillerie, symboles,

désirs refoulés, psychanalyses

et que diable encore.

 

Le poème n' est pás une caverne

scellée aux murs couverts

d'ombres tautologiques.

 

Le poème est simplement

l'ombre sans caverne, visage épais

de soi-même, parabole la plus droite

de qul écrit tordu,

 

comme un dieu

gaucher de naissance.

 

     (Plural de nuvens, 1984)

 

 

ARCHAÏSME

 

Dans lê creux de ces vieux mots

on peut encore percevoir Ia plainte

dês choses qui se meurent

ou se retirent,       
                       irréparables.

 

Ce sont eux, encore qui nous courbent

vers Ia terre et la peur continue

médiévale et quiete dans nos yeux.

Même les oiseaux, impatients,

contournent 1'atmosphère de ce ciei

qui se contracte dans les dictionnaires.

 

D'eux peut-être nous recevons

cette pierre jetée, ce silence,

cette forme de vie qui s'agite

et se tait, dans une nouvelle unité

intransitive.

 

 


          (A raiz da fala, 1972)

 

 

ARS LONGA...

 

De même que les dieux somnolent

pour laisser à l'amant le loisir de séduire

et plus de vie, plus de force à qui a plus d'amour,

de même ils sauront décompter du Temps

notre temps de pêche et de poésie.

 

Quand je regarde le fond d'un puits d'ombres

et que j e vois la ligne se tendre à chaque ferrée,

je commence à comprendre que le temps est reste su suspendu

dans une quietude d'écumes et de tourbillons,

qu'il est restè à battre les eaux comme la courbe

d'une gaule dans le courant ou dans la joie

de rapporter pour déjeuner un bon poisson.

 

(De loin, les dieux semblent sourire

de mon amer plaisir à montrer

Ia ligne cassée...)

 

Il est sûr que les dieux dorment

quand je passe la matinée à essayer de pêcher

les mots farouches qui se cachent

dans les trous du silence, ou bien se répètent

dans la durée du risque ou dans l' épaisseur

d'une ligne brisée dans Ia profondeur.

 

(Sur l'autre marge,
                              du haut du ravin,

quelqu'un contemple le fond du langage

à la surface du papier blanc.)

 


          (Plural de nuvens, 1984)

 

 

NARCISICA

 

Par un jour tout de grâce,

de lumière dans la caverne,

quand s'équilibre la forme,

dans un art ancien et moderne,

voilà que mon bras s'est tendu

comme s'il gouvernait et régnait,

voulant s'emparer de l'image

de la vie éternelle.

Mais l'image, bien vivante

dans son épaisseur interne,

a pris mon bras et m'a poussé

tout au fond de la citerne.

 

(Caixa-de-fôsforos, 1999)

 

 

CES VINGT DERNIÈRES ANNÉES

 

Ces vingt dernières années, beaucoup de choses

ont eu leur commencement —
                                           Un lézard

s'est mis à manger la queue verte

d'une feuille sculptée sous la fenêtre

de l'immeuble le plus proche.
                                            Une araignée

a tissé et détissé sa dentelle,

en attendant l'Odyssée d'un insecte

curieux.

                                            Un colibri impatient

s'est mis à aiguiser son long bec

sur le métal de l'été.
                                            
Nouveau-né,

un marmot trompetait son noël

en pissant avec indifférence.

 

Entre grèves, censure et terrorisme,

un éclair arriva d'Internet.

Dans son mouvement, il raya son propre site

et se perdit dans la post-modernité

du millénaire.
                    Pendant ce temps, l'amour ouvrait

ses e-mails (sans virus), et sa fleur

de signes, ses formes, son art

de scander les voyelles, de jouer les ictus,

de dire le b-a-ba et, pour un peu,

de ne pas révéler dans la consonne le nom

qui fleurit en dedans, au plus intime,

dans le désir le plus profond de poésie.

 

 

          (Inédit)

 

 

 

 


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