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Sobre Antonio Miranda
 
 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
POÉSIE BRÉSILIENNE EN FRANÇAIS
Coordination de ARICY CURVELLO

DANTE MILANO

DANTE     MILANO

                                      ( 1897 – 1955 ) 

 

 

Né à Rio de Janeiro en 1899.

Dante Milano était déjà l'auteur d'une remarquable production poétique avant de publier son premier recueil en 1948.

D'une sensibilité raffinée, il garda sa place au centre du mouvement littéraire brésilien, malgré un symbo¬lisme à peine décelé dans son allure mystique. Il ne s'apparente ni à Augusto Frederico Schmidt, ni à Murilo Mendes, mais un certain pessimisme le rapprocherait plutôt d'Abgar Renault.

A Rio de Janeiro, où il vit toujours, il était conser¬vateur du musée de la préfecture de police.

 

Bibliographie   Antologia  dos poetas modernos, 1933; Poesias, 1948.

 

 

 

Sentir qu'une pensée presque divine

Comme un cachot étroit, obscur,

Illumine le front de mon cerveau

Où d'une haute étoile un rayon tombe,

Suivre sa traînée blanche dans la nuit,

Au vain destin d'une inutile gloire,

De soi-même victime et assassin,

Tenter le plus et risquer la folie,

Goûter des mots d'une saveur impure

Que mord la bouche et crache car sale est

L'eau qu'elle boit, dur le pain qu'elle mange,

Et laisser sur la page de la vie

Un vers — ce redoutable gribouillage

Qui ressemble au billet d'un suicidé.
 

« POESIAS

 

Terre de personne

 

La pitié sent

La terre mouillée

La tige humide, la racine pourrie.

Les fleurs sur le cadavre

Rétrécissent les pétales transis par le froid.

Le visage de cire dans le cercueil galonné

Sourit comme sourit un aveugle

Qui a la nausée.

Les invités épandent une tristesse enjouée.

Le défunt se refuse

A toute communication avec l' humanité

Qui lui est déjà tout à  fait  indifférente.

(Lui qui est mort "pour la cause"  et reçoit les honneurs

                                                                 funebres.)

 

Dans sa tour d' ivoire,

Sous le ciel absolu du paysage ravagé,

Lui règne, fier. ( Il y a des couronnes, des drapeaux dans

                                                                        la salle.

Passant ! découvre-toi, ne ris pas,

Respecte la mort et sa mauvaise odeur de gloire.  

     

 

PARAGE 

Seul

Avec mes bœufs

Mes bœufs qui mugissent et mangent le sol,

Mes bœufs arrêtés,

Aux yeux immobiles.

Pleurant,

Regardant...

Le bœuf de ma solitude, Le bœuf de ma tristesse, Le bœuf de ma lassitude, Le bœuf de mon humiliation,

 

Et ce calme, ce joug, cettç obéissance.

 

voix d'un dieu

 

Montagne soumise,

Si je voulais je te déplacerais d'un souffle.

Mer, gémis dans ton cachot,
Subjuguée par ma parole.

 

Fragiles immeubles,

Je vous ferais comme les palais des nuages
Vous écrouler sans bruit.

Ma pensée ronge le monde,
Souffle la poussière dont est faite la réalité
Enfantée comme un fruit de la violence
De la force qu'a la douleur.

Mais à quoi bon détruire l'apparence ?
Où balayer la poussière de la vie ?

Si n'était la poussière des paroles
Qui pourrait deviner une pensée ?

— Il n'y aurait que le rêve parmi les décombres.
Il ne resterait qu'un cercle et moi au centre,
Plein de ma gloire, immense solitude.

 

 

 

l'assassinée

 

Quand j'ai su que tu étais morte j'accourus

à ton secours
afin de rester près de toi et ne jamais t'abandonner
j'ai trépigné dans la boue
j'ai marché sur les flammes
traversé l'Enfer

parce que je savais qu

e tu étais là
et je te rencontrai


 

tombée sans forces

mais je t'ai vue quand même

et me sentis heureux près de toi

et me couchai sans peur

et demeurai heureux faisant le mort.

 

 

 

           L´IVROGNE

 

L'ivrogne marche
Quels manteaux traîne-t-il ?
A quel saint ressemble-t-il ?
Gaspar, Melchior, Balthazar ?
Ce n'est pas un miséreux
Cela se voit à son allure
et l'étrangeté du regard.
L'ivrogne marche.
Quel roi soûl sera-t-il ?

 

 

 

IMAGE

 

Une chose blanche
voilà mon désir

 

une chose blanche

de chair et de lumière


peut-être une pierre
peut-être un front


une chose blanche
douce et profonde


                dans la nuit énorme
                froide et sans Dieu.

 

Une chose blanche
voilà mon désir

que je veux embrasser
que je veux serrer.

Une chose blanche
où je me blottis

où je plonge mon visage.
Peut-être un sein

peut-être un ventre
peut-être un bras

où je me repose.
Voilà mon désir

Une chose blanche
tout près de moi

afin que je la sente
afin que j'oublie

dans la nuit énorme
froide et sans Dieu.

 

 

                                      

                                fi   ф   fi       

 

 

 

[ Da antologia “La poésie brésiliènne”, com organização e tradução de A. D. Tavares-Bastos, premiada em 1954 pela Academia Francesa. A 1a. edição francesa foi lançada por Editions Seghers, em Paris, em 1966.]

 

 
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