Coordination de ARICY CURVELLO
BRUNO TOLENTINO
A opinião de Sileno
“Estranho inseto esse,
chamam-no, ao que parece,
homem, pessoa ... Passa
como quem quer voltar,
ave de arribação, mas que arrastasse
pedaços sem valia , como à cata
de algum modo de uni-los, dar-lhes forma
ou voz, talvez. No eco
para às vezes um pouco, conhecendo,
incapaz de salvar. Não tem um rosto,
tem mil cintilações e uma garganta
incompreensível, que escurece, e sempre
mais relutante. Cai,
e não raro tão perto
que chega a parecer conciliado;
não tarda muito a recobrar o rictus
que o põe aquém das coisas,
muro sob heras secas.
E continua a cavalgada em círculos
que não completa nunca.
Como os troncos mais duros buscam leito,
assim deita-se ele, mas sem força,
vazio de fragor e alheio à terra.
De um murmúrio sombrio ficam folhas
novas, iguais às outras,
limando o velho sol. Que nunca inteira
se apaga a chama escura.
Mas por que me interrogas
sobre o bicho estrangeiro irmão dos Fados,
como se dele eu visse
mais do que a dor que o cega ou a loucura
que o ordena e vai cumprindo ...?”
L’ avis de Silene
-“ Etrange insecte celui-là, on dit de lui
que ressemble parfois
à ce qu’on appelle un homme,
sait-on pourquoi! Il passe
comme s’il s’agissait de revenir,
un oiseau migrateur trainant sur lui
des mourceaux sans usage, il se peut
dans l’idée d’un jour les ressembler,
leur donner forme, ou même voix, peut-être.
On le voit s’ arrêter devant l’écho,
l’air de qui reconnaît, jamais capable
de rien y sauver. Point de visage;
des étincellements, indéchiffrable
une gorge toujours plus obscure,
toujours plus hésitante. Quand il tombe
il lui arrive parfois d’être si près
qu’elle en paraît concilié: bien vite
voici qu’il se reprend en ces rictus
qui le placent en deçà de toute chose,
mur clos où le sang sèche.
La chevauchée en cercles recommence,
cercles qu’il ne parvient jamais à clore.
Tels les troncs les plus durs qui cherchent couche,
ainsi se couche-t-il pourtant déjà sans forces,
évidée de tout bruit dans la chute et coupé
de la terre qui approche.
Puis, d’un murmure sombre resteront
des feuilles, les nouvelles en toutes pareilles
aux autres, en amont du vieux soleil.
Puisque jamais entière ne s’éteint
la flamme, l´obscure.
Mais pourquoi m’ interroger
sur la bête étrangère soeur des Sorts,
comme si j’en voyais
plus que l’aveuglement par la douleur,
plus loin que la folie qui peu à peu
l’ordonne ou l’accomplit ...”
( Da antologia bilingüe “Poésie du Brésil”, seleção de Lourdes Sarmento, edição Vericuetos, como nº 13 da revista literária francesa “Chemins Scabreux”, Paris, setembro de 1997.Traduções de Lucilo Varejão, Maria Nilda Miranda Pessoa e outros.)
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