Coordination de ARICY CURVELLO
ABGAR RENAULT
( 1901- 1995)
IGNOTUS
Je ne sais pas qui Tu es. Mais je sais que Tu es
et que Tu allumes les étoiles là-haut
et le feu de la joie dans la tristesse de mes
humbles yeux.
Je ne Te vois et ne Te parle que dans le silence
séculaire
des nuits blanches et longues, pendant que mon
corps s’ éteint
et que mon âme devient une flamme inquiète qui brûle.
Je Te veux et Te crains, timide, anxieux et rebelle …
Et dans toute ma vie
Si je Te fuis - regard sans lumière pour ne pas Te voir,
ouïe sourde pour ne pas T’ écouter ―
je sens Ta splendeur qui blesse ma cécité alanguie,
j’ entends la rumeur augurale des avirons de Ton bateau
frappant lentement
de leur rythme d’ Absolu
l’ eau nocturne de ma pensée.
Ø Đ Φ
DÉSINTÉGRATION
J’ ai le coeur plein de choses á dire.
Ma voix, si par hasard je parlais,
Aurait la force et l’ éclat d’ une Révélation.
Mon esprit bat au rythme souffrant et désordonné
d’ ailes prisionnières dilacerées
au cours de l’ impossible envolée vers la Libération et
la Hauteur,
Mes mains tremblent encore au contact
Immatériel, surhumain et fugitif
de quelque chose au-delà et au-dessus de ce monde.
Au fond de mes yeux s’ endormit pour toujours
le souvenir d’ étranges et lointains paysages
qui jamais ne reviendront dans ce Temps et cet espace,
Mes yeux peinent. Anxieuses, mes mains tressaillent.
Mon esprit palpite. J’ ai le coeur plein de choses á dire.
Je vis, Seigneur ! mais en vérité, c’ est comme si j’ étais mort.
Ø Đ Φ
(Da antologia “La poésie brésilienne”, com organização e tradução de A. D. Tavares-Bastos, premiada em 1954 pela Academia Francesa. A 1a. edição francesa foi lançada por Editions Seghers, em Paris, em 1966.)
Extraído de
POESIA SEMPRE. Revista da Biblioteca Nacional do RJ. Ano 3 – Número 5 – Fevereiro 1995. Rio de Janeiro: Fundação Biblioteca Nacional / Ministério da Cultura – Departamento Nacional do Livro. ISSN 0104-0626 Ex. bibl. Antonio Miranda
Poemeto Matinal / ("Poemeto Matinal' )
El aire de la mañana besa mi cara,
y mi alma besa el aire leve de la mañana.
Miro el paisaje lejano de la ciudad
que blanquea alegremente a lo lejos;
que sonríe humanamente,
una sonrisa blanca en el tumulto de sus casas,
que trepan los flancos de las colinas azules y distantes,
y miran por los ojos encarnados de las ventanas.
Las siete. Va a comenzar la función.
El despertador de las sirenas agujerea lîricamente
el silencio dora do de la mañana.
Parece que la vida despierta ahora por vez primera
y se restriega los ojos deslumbrada.
Mi "Ford" abejea dentro de la mañana,
y sube la vieja calle de mi barrio,
cabrioleando, bufando, fumando gasolina.
Mi "Ford", al cabriolear en los agujeros de la calle descalza,
es un cabrito negro y prodigioso.
El aire levé de la mañana besa el radiador
y besa mi cara.
La infantilidad de todo mi ser
asciende en la nubarra dorada de la mañana.
Traduciôn de Alberto Guillén
Página ampliada e republicada em dezembro de 2017
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