Foto e biografia: wikipedia
DANIEL LEUWERS
Daniel Leuwers é crítico literário e poeta francês nascido em 24 de janeiro de 1944 em Beaumont-sur-Oise .
Professor de literatura francesa na Universidade François-Rabelais de Tours , Daniel Leuwers é o iniciador do conceito de livro pobre.
Em 2017, ele doou ao Museu Paul-Valéry um conjunto de coleções de Valéry do pobre livro, 515 livros de artistas tomando emprestado um título ou um fragmento do trabalho do poeta. Este conjunto é o tema de uma exposição temporária do museu.
Daniel Leuwers publicou inúmeras resenhas para a revista Europe.
Ele é membro da Academia Mallarmé.
Tradução: MARIA DA CONCEIÇÃO PARANHOS
TEXTOS EM PORTUGUÊS - TEXTES EM FRANÇAIS
IARARANA – revista de arte, crítica e literatura. Salvador, Bahia. No. 10 – dezembro 2004. Ex. bibl. Antonio Miranda
TROIS POEMES SAVADORIENS
1. RIO VERMELHO
A chuva varre
o vitral do amor
Abrigamos o amor
Jamais se desabriga o amor
que mata
1. RIO VERMELHO
La pluie délave
le vitrail de l´amour
On s´habutue à l´amour
On ne se déshabitue pas de l´amour
qui tue
2. PILORI
Estes corpos fêmeos tão altos
quase nus
fingem não nos ver.
Dançam se morno desdém
até chegarem à alma
da cidade alta
São solados
do amor
que não nos tocam
nem acolhem
2. PILORI
Ces grands corps de femmes
presque nus
feigment de nous ignorer
Ils dansent leur chaude indifférence
jusqu´au coeur
de Salavor la haute
Ils sont comme les échasses
de l´amour
qui jamais
ne nous accoste
3. LAPA
O sol se põe
sobre a esteira de luz na biblioteca
Os livros são essas calçadas
onde os frutos abrem seus lábios
à noite sem fronteira
Salvador da Bahia, outubro 2004
3. LAPA
Le soleil se couche
sur les rayons de la bibliothèque
Les livres sont ces trottoirs
où sles fruits ouvrent leurs lèvres
à la nuit sans dédale
Salvador, Bahia oct. 2004
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IARARANA – revista de arte, crítica e literatura. Salvador, Bahia; 8 – 2002-2003. 80 p. ilus. Ex. bibl. de Antonio Miranda
POEMES ALLONGES
1.
me prend les doigts
les astique un à um
creuse en moi l´unité
par descent indécente
décentre mon émoi
2.
son trés beau val
et si doux
et le sourire
d´un déluge retenu
3.
en retrait
la cruelle reçoit
mais ne donne
par hygiène
refuse le cri des hyènes
seulés ses lèvres se prêtent
au jeu très innocent
4.
prend l´amour en ses mains
le dénude à l´envi
mange tout le prairie
5.
c´est au milieu
dans le noir profonde
là où la mer gonfle
de fureur fervente
l´excès de vent
le ravage indecent
la houppe de ses cheveux
révèle le secret
6.
elle arrive
sur les doigts
du soleil
elle revient
sur les toits
du sommeil
elle conduit les toits
au sommet
de ses doigts
7.
elle est garconne
fière carcasse au lit
mais les jeunes filles oublient
l´oubli qui désarçonne
8.
il n´y aurait qu`à pousser un peu la
femeture-éclair
la touffe se devine em son éclair intense
la danse de son fourreau
l´éclat caché des mers
sous la vêture integre
noon immaculée cependant
9.
doigt fondu
dans le satin
profond
des gouffres
10.
elle aime d´amour
la lenteur
mais froide en le déduit
ne s´ouvre que rarement
au dard
11.
très blonde
si nordique
elle court aux ports
sans attaches
où sa forêt s´enflamme
de rouseurs délicates
12.
morte
celle qui faisait l´amour
il y a un mois encore
elle fait la norte
celle qui était l´amour
dans la forêt des corps
13.
j´amais ses tresses
croisées jusqu´en son sexe
étroit
et les épaules entrechoquaient nos os
sous la douche des absents
14.
on ne peut
imaginer l´amour
avec elle
on ne peut
la penser nue
près de soi
on ne peut
qu´aimer son front
soucieux des arbres
15..
elle t´incise les doigts
pour y lécher la sang
du vieil amor imprope
16.
ce corps est ton corps
et l´autre corps
perdu
dans le buvard
du rut abrupt
bois-moi
dit-elle
et je serai en toi
le buvard de l´amour
17.
la langue
est une danse
et le chant
un espace
18.
lécher
comme chien ardent
les bordures de l´aimant
les margelles démentes
19.
se lisse la touffe
où l´on s´englise
pour y couler une joie subreptice
très vite
20.
doigt si fin
qu´il sourt à l´amour
en essuyant
la brèche
21.
le voyage s´inverse
ça se renverse
ça va au fond des grottes
ça s´indivise
ça paralyse
“et moi je te leche
je te mords”
jusqu´au lait de la mort
22.
noir sur blanc
la danse breve
les lèvres
et l´intense
qui écarté
23.
aimanter
au-dedans
l´épée lente
de la mort
24.
toujours la même scène
affleurement des lèvres
toisón noire infidèle
rejoindre dans le vide
son corps lisse
d´ophélie
25.
on n´entre jamais
mieux en soi
que dans l´amour
les yeux fermés
atentifs
au va-et-vient
des gestes
26.
allongés
alanguis
oublieux de l´ombre lourde
en quête de l´autre corps
l´autre rêve
27.
elle a un sexe à t´offrir
pour boire ta souffrance
jusqu´à la lie
elle te redonne la vie
en te la volant
ardemment
Página publicada em junho de 2019
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