SONNET TARDIF
Poème d’Antonio Miranda
traduit par Oleg Almeida
Foto: Silvio Zamboni
C’était de tout mon cœur
que je voulais être un danseur.
Pauvre garçon, je rêvais tant
d’être aimé comme un grand
et d’avoir un beau violon.
Jouant avec un petit avion,
je volais à mon gré
(du reste, je gardais ces vols secrets,
mon intuition étant rusée)
et j’assistais à Giselle télévisé.
Lecteur vorace, j’épelais tout l’alphabet,
imaginant que je composais un sonnet.
Je voyais devant moi bien des chemins,
sans savoir qu’ils me mèneraient trop loin.
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