CRONOS ASYNCHRONE
Poème d’Antonio Miranda
traduit par Oleg Almeida
Ilustr. de Salvador Dali
Que les horloges se brisent,
ces épieuses !
On n’a pas tant de hâte...
Ce n’est pas le temps qui presse.
La cloche sonne l’heure canonique,
grégorienne.
Sirène de fabrique,
horloge horodatrice,
routine programmée,
follow-up,
chronomètre.
À bas la standardisation
des mass-médias !
Sextants, octants,
calendriers,
ils ne s’ajustent qu’à un temps volé.
Je veux une semaine de vingt jours,
un mois de deux saisons,
et que la fin d’année
vienne à la fin de la journée.
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