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RAUL PEDROZA

(1892 – 1961)

 

Raul Pedroza, também aparecendo em textos como Raul Pedrosa, nasceu em Natal, Rio Grande do Norte, foi educado em Pau, França e em Belas Artes na antiga Universidade do Brasil (Rio de Janeiro). Poeta, dramaturgo e pintor. Foi secretario-diretor do P.E.N Clube do Brasil.  Faleceu no Rio de Janeiro em 1961.

 

POÈMES EM FRANÇAIS

 

 

 

POÈMES FRANÇAIS D´ÉCRIVAINS BRÉSILIENS. Choix et notes biographiques de Luz Annibal Falcão – Président de l´Alliance Francaise de Rio.  Préface de Francis de Miomande.   Pèrigueux, France: L´Atelier de Pierre Fanlac, Près Tour de Vésone, 1967.  118 p.  14,5x19,5 cm.  Inclui poemas de autores brasileiros escritos originalmente em francês. 

 

Né à Natal, dans l'Etat de Rio Grande do Norte, et mort à Rio en 1961 Raul Pedroza alla faire ses études secondaires à Pau, où il s'imprégna de culture fran¬çaise. Ayant ensuite étudié à l'Ecole des Beaux-Arts de Rio de Janeiro, il ne se borna pas à la peinture et fut tour à tour, — ou à la fois —, journaliste, peintre, écri¬vain, auteur dramatique avec un égal bonheur.

 

Comme artiste, il a fait de nombreuses expositions à Rio, à Paris, à Buenos Aires, à Berlin, où le Musée des Beaux-Arts acheta son tableau « Eglise Coloniale ». Comme membre du Pen-Club, dont il était le vice-président, il a reçu, en son nom, Stefan Zweig, Georges Duhamel, Jules Romains et Emil Ludwig. En 1937, il était le délégué officiel de notre gouvernement au Xe Congrès International du Théâtre, à Paris, où il représenta aussi notre Pen au Congrès International des Pen-Clubs.

 

Tout jeune, il obtenait un prix avec sa pièce « Cinzas » et un autre, en 1922, avec « Cegos ao Sol ». L'Académie lui donnait encore un prix pour sa « Come-dia da Vida » et Raul Pedroza allait encore faire jouer plusieurs pièces. En français, il a traduit la « Sonate au Clair de Lune » de Goulart de Andrade et a joué son « Eventail Blanc ». C'est de ses poèmes grotesques et macabres qu'est extrait ce poème noir.

 

 

 

LE CAFARD

 

Dans la sourde lueur des crépuscules tristes
Il arrive parfois ;

ne pas le voir venir — et soudain
le sentir là...

 

A peine

Son vol feutré et doux déplace dans l'air froid
Un frisson qui nous glace ;
déjà

sur notre épaule accablée il s'abât.

Chauve-souris qui vient de l'âme, ce charnier

de l'idéal pourri et des rêves mort-nés...

Il nous serre, et ses griffes

Sont dans notre cerveau,

Sont dans notre pensée.

Regret indéfini, sombre et trouble regret...

On ne souffre même pas,

On ne peut même pas pleurer :

Et c'est l'enlisement dans la boue de l'ennui..

 

 

 

Página publicada em agosto de 2106


 

 

 
 
 
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